
A Michelle barbe.
En grèce il faut avoir l’oeil aiguisé, mais le pays m’a à l’oeil, le bon oeil bien sûr, le bleu, qui porte bonheur dans les amulettes… Et l’appareil photo lui aussi, il a l’oeil !
Alors ça donne d’étonnantes images, pleines à ras bord de tout, toujours contrastées, insolites, des icônes coloriées, des boîtes à chaussures qui saturent l’étalage, des marchés qui débordent d’épices, des cafés envahis de chats endormis, des petites nappes à carreaux bleu et blanc, des camions de déménagements décorés à l’antique, des popes, des sacrifices de chèvre sur la montagne pour la fête du soir, pas la fête pour la chèvre , enfin…C’est le pays de tous les enchantements, avec une lumière particulière, la lumière orange des enfants du Pirée, on y respire un drôle d’air antique mais bien terrestre, et je suis tellement sous le charme que je ne peux plus m’en passer…













Et tout ensemble, depuis 2008, chaque année en Grèce, partout, en Crète, îles Cyclades, Péloponnèse, îles Ioniennes, île d’Eubée, Athènes, Patras …
Et ce texte lu par hasard, d’Allain Glykos, écrivain franco-grec, dans son « roman » « Parle-moi de Manolis », Nouvelle édition de l’escampette, Les Belles Lettres.
Voir aussi sur ce blog et sur ce lien, la Note de lecture
A Héraklion, son bric-à brac crétois à lui…
« J’ai remonté la rue du 25 Août, avec ses rent a car, ses boutiques à souvenirs. La Crète minoenne sous toutes ses formes, breloques et imitations du musée. La Parisienne, la déesse aux serpents, des têtes de Minotaure, des dauphins d’albâtre, des statuettes de pierre blanche, des crayons géants. Des fringues et des cuirs, des cassettes, des odeurs de pâtisseries, des filles qui rient en se tenant par le bras, comme en Espagne à l’heure du paséo, les mobylettes comme en Italie, des femmes en noir, toujours, des hommes qui fument, toujours, des vieux. Des coups de klaxons, des orangers aux feuilles sinistrées, des trottoirs à trous, des affiches de théâtre, des chanteurs de bouzouki, des faire-part de décès, des périptera qui dégueulent de journaux, de bonbons, de cigarettes, de rasoirs, de café en timbale, bric-à-brac indescriptible, l’image même du désordre organisé… » (Chapitre 13, page 73)