Embarquement pour la Crète…
Premier parcours archéologique, Crète orientale.
Le musée archéologique d’Héraklion.

Première découverte, je retournerai plusieurs fois dans ce musée lors de mes voyages successifs en Crète et de mes transits à Héraklion.

Ce qui est exceptionnel, fermé pour travaux depuis 2006, c’est qu’il vient de ré-ouvrir ses portes… Emotion !
Très belles salles dont la salle des fresques minoennes récupérées sur le site de Knossos, et restaurées avec art dans leurs couleurs originelles.
J’achèterai plus tard à Agios Nikolaos, un beau livre sur ce musée, d‘Antonis Vassilakis, dans l’ancienne muséographie. J’y retrouve les illustrations de mes livres scolaires d’enfant à Tananarive, les belles crétoises en robes fashion très maquillées, la fresque des « dames en bleu« , celle de la « parisienne », et bien sûr, celles qui représentent les animaux, dauphins bleus, oiseau bleu, perdrix, taureaux dont le Minotaure fascinant, et les fleurs de lys.
Par contre je suis un peu déçue , le lendemain, par le site de Knossos lui-même, très restauré, sorte de « Hollywood » à l’antique pour les touristes, et ses reconstitutions hasardeuses et erronées. mais notre cheminement » à contre-temps »à contre-courant, nous livre la quiétude du site, tandis que les bus vomissent les touristes en question, entassés sur les passerelles.
Un site oublié dans un potager…mosaïque de dauphins, Spinalonga.
Après la visite de « l’île des oubliés » de Spinalonga, on traverse l’isthme à l’autre bout de la grande Spinalonga, un canal, un kaféneio au soleil, dans les jardins potagers durement cultivés et pierreux, au milieu des chèvres, on tombe par hasard sur une basilique chrétienne d’époque romaine, dont il ne reste plus que le sol pavé de mosaïques blanches et noires, représentant 4 dauphins.
Gournia, le Pompéi crétois…un site minoen à ciel ouvert, presque sauvage, étonnant…nous déambulons au radar car il est difficile de nous y retrouver dans ces amas de pierre…pourtant un plan se dessine, au ras du sol, de toutes les fondations de la ville..
Les sites antiques minoens, hellénistiques et romains abondent. Près d’Agios Nikolaos, on en cherche un dans les montagnes, au beau nom de LITO. Avec la Suzuki verte cette fois, on monte une piste improbable; on marche sans but, on erre, on se trompe. On finira par le trouver au hasard de la signalétique grecque… On gravit le old path, indiqué en anglais aux randonneurs, sentier antique pavé en partie, très beau…Hélas le site en haut est fermé à 15h, raté ! Tant pis on redescend.

Site dorien d’Itanos, près de Palékastro tout à l’Est de l’île.
Itanos, site archéologique dorien avec une belle basilique romaine. Ses colonnes de marbre au sol. Nous en sommes pas loin de la plage de Vaï et sa palmeraie de Phénix.
En route pour Zaros, après un séjour à Tsoutsouros, nous visitons deux sites inoubliables.
La ville romaine antique d’abord, célèbre pour avoir été la capitale de la Crète en son temps, GORTYNE.
Très chaud sur le parking, je m’arrose de l’eau de ma bouteille…Je suis surprise par la fraîcheur ombragée qui règne sur le site. Je découvre avec bonheur un site romain où je peux me repérer facilement; Odéon, basilique, et je trouve les fameuses Tables des Lois en grec ancien.
Peu de monde, des coquelicots, c’est magique ! Atmosphère particulière comme toujours sur les sites.
Sur le site de Gortyne
Et puis Phaistos…site minoen, plus beau que celui de Knossos, non « reconstruit », parfois simplement consolidé.
Le site est immense, propre à la marche avec chaussures de montagne et bâtons si on veut…Vastes cours dallées, très beau théâtre, escaliers monumentaux…
il a été construit de 1900 à 1700 avant JC !le palais du Roi e avec mégaron et appartements de la reine. L’environnement est magnifique, au sommet d’une colline avec vue sur la campagne en dessous à 360 degrés. Champs d’oliviers gris-vert.
Nous découvrons, livre et plan à la main, les espaces de différentes époques de construction. Les maisons déjà identifiables grâce à tous les petits sites minoens visités sur notre route : rectangles étroits avec cette fois des placards.
Ces bâtiments, il y a presque 4000 ans possédaient des fenêtres dont les archéologues n’ont pas retrouvé les matériaux qui les fermaient . S’agissait-il de vitres ?
Boutiques, forge, canalisations, un bassin lustral tenant lieu de thermes dans une salle du palais du roi, attenante au mégaron.
Ce site est plus intéressant que celui de Knossos, c’est passionnant de gravir les très larges escaliers de pierre qui mènent à la cour centrale, sorte d’agora.
je tente le rapprochement entre les escaliers de tous les temps en Crète…
Ce carnet de voyage rejoint celui que j’ai créé en Crète occidentale…
En Crète les sites archéologiques abondent, on en rencontre quasiment à chaque ballade au bout de pistes de 4/4 : sites minoens chargés d’histoire… sites antiques grecs et romains, toujours le charme, l’atmosphère y est très sereine, silencieuse et magique, et en Crète dans le cadre des grands espaces, de la mer et des roches, une forte impression de vie dans les pierres.
2 réflexions sur “Un carnet de voyage archéologique en Crète orientale,en mai 2014, premier parcours du genre…”